Le salaire du président malien et des hauts dirigeants reste un sujet sensible. Entre fonds de souveraineté et avantages divers, l'opacité persiste.
Le salaire des dirigeants du Mali suscite des interrogations, notamment en période de transition. Officiellement, le président perçoit 6,15 millions de FCFA mensuels, mais le fonds de souveraineté de 150 millions de FCFA soulève une question.
Malgré les attentes de transparence et de rigueur budgétaire, les rémunérations des dirigeants restent inchangées depuis la loi de 2012, illustrant une continuité des pratiques des régimes précédents.
Des salaires déséquilibrés
Les ministres maliens sont parmi les moins rémunérés de l'Alliance des États du Sahel (AES). Ils perçoivent entre 951 000 et 1,5 million de FCFA, contre 1,5 à 2 millions au Niger et 2,38 millions au Burkina Faso.
En revanche, le vérificateur général perçoit 3,95 millions de FCFA, et ses collaborateurs 2,4 millions chacun. Cette disparité salariale tranche avec le SMIG malien, fixé à environ 60 000 FCFA.
Un manque de gouvernance vertueuse
Les promesses de la transition malienne d'instaurer une gouvernance transparente peinent à se concrétiser. « Après la chute d'IBK en 2020, des jeunes ont sacrifié leur vie pour une révolution. Aujourd'hui, la corruption et le népotisme persistent. Je suis déçu », témoigne un habitant de Bamako.
L'Alliance des États du Sahel ambitionne une unité régionale contre l'insécurité. Pourtant, les différences de traitement entre dirigeants renforcent les divisions. « Comment prôner l'unité quand nos dirigeants ne jouent pas la carte de l'équité ? », s'interroge un acteur politique malien.
Malgré les discours officiels, les pratiques de gouvernance restent marquées par des inégalités et un manque de transparence.
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