Les rebelles du M23 poursuivent leur offensive dans l'Est de la RDC s'emparant de la ville stratégique de Kanyabayonga.
Cette prise de contrôle constitue un nouveau revers pour le gouvernement congolais et met en lumière le soutien présumé du Rwanda au M23, malgré les dénégations de Kigali.
Kanyabayonga, verrou stratégique vers le nord
Située à une centaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu déjà assiégée par les rebelles, Kanyabayonga est considérée comme une ville clé. Elle contrôle les accès vers les villes de Butembo et Beni, importantes centres commerciaux et fiefs de la tribu Nande. Sa chute représente un coup dur pour les forces gouvernementales et ouvre la voie à une progression du M23 vers le nord du pays.
La prise de Kanyabayonga s'accompagne d'une nouvelle vague de déplacements de population. La ville, qui comptait déjà plus de 60 000 habitants, a accueilli ces derniers mois des dizaines de milliers de déplacés fuyant les combats. La situation humanitaire dans la région est déjà désastreuse et l'arrivée de ces nouveaux réfugiés ne fait qu'aggraver la crise.
Kinshasa accuse Kigali, Kigali dément
Le gouvernement congolais accuse le Rwanda de soutenir le M23 et d'avoir déployé des troupes sur son territoire. La communauté internationale, notamment la France et les États-Unis, partage cette analyse. Kigali réfute ces accusations et appelle à un dialogue entre les parties prenantes au conflit.
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La prise de Kanyabayonga pourrait marquer un tournant dans le conflit qui ensanglante l'Est de la RDC. L'enlisement des combats et les accusations mutuelles entre Kinshasa et Kigali font craindre une escalade de la violence. La communauté internationale appelle à la désescalade et à un règlement pacifique du conflit.
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