« Le ministre de l'entretien routier doit revoir sa copie » a décalé Jean Bonin qui donne sa position relative aux tarifs du Péage de Grand-Bassam.
Péage de Grand-Bassam. En 1997, j'ai négocié pour le compte de l'Etat ivoirien la mise à péage de l'Autoroute Abidjan – Yakro, concédée au groupement Colas et Jean Lefrebvre.
Les études de trafic de cette époque ont montré que le trafic sur l'autoroute n'était pas suffisant pour rentabiliser l'investissement. Nous avons donc décidé de coupler l'exploitation de l'autoroute du nord, 242 km, avec l'autoroute Abidjan – Bassam, 17,5 km.
En effet, les études de trafic ont révélé que la voie Abidjan – Bassam était bien plus fréquentée que celle qui menait d'Abidjan à Yakro. Bassam, devait donc, dans le modèle financier proposé, compenser le niveau relativement faible du trafic vers Yakro.
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En 2022, 25 ans après, avec la forte croissance du parc auto, il ne fait aucun doute que le trafic a explosé sur chacun des deux tronçons. Il suffit de s'en tenir aux récurrents embouteillages qu'on peut constater sur ces voies.
Si l'autoroute Abidjan – Yakro est maintenu à 1 250F, par tronçon, alors qu'elle a moins de trafic que Bassam et, qui plus est, elle est exploitée par la même structure, le Fonds d'Entretien Routier (FER), objectivement, je ne vois aucune raison financière qui justifieraient que le péage sur ce tronçon Abidjan – Bassam soit établi à 1000F pour les véhicules légers et même à 3 500F pour les autocars notamment.
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Maintenir ces tarifs, à ce niveau, sur une voie internationale, Abidjan – Lagos, entraînerait une forte inflation dans le pays qui serait désastreuse pour le pouvoir d'achat des ménages, déjà passablement touchés par les récentes augmentations du prix des hydrocarbures.
Le ministre de l'équipement et de l'entretien routier doit absolument revoir sa copie.
Kouadio JEAN BONIN
