Macron : « je ne me reconnais pas dans un combat qui renvoie chacun à son identité »

French President Emmanuel Macron delivers a speech during a ceremony to celebrate the 150th anniversary of the proclamation of the French Third Republic at the Pantheon, in Paris on September 4, 2020. / AFP / POOL / Julien DE ROSA

Dans une interview accordée au magazine « Elle », Emmanuel Macron s'est prononcé sur sur bilan et les difficultés sociales en France.

« Je suis du côté universaliste. Je ne me reconnais pas dans un combat qui renvoie chacun à son identité ou son particularisme », ajoute le chef de l'Etat, en évoquant cette approche qui dénonce le cumul des discriminations lorsque l'on fait partie de plusieurs minorités.

Pour lui, « les difficultés sociales ne sont pas uniquement structurées par le genre et par la couleur de peau, mais aussi par l'inégalité sociale ».

« Je pourrais vous présenter des jeunes hommes blancs qui s'appellent Kévin, habitent Amiens ou Saint-Quentin, et qui ont aussi d'immenses difficultés, pour des raisons différentes, à trouver un job », répond-il au témoignage de la réalisatrice Amandine Gay sur les difficultés d'être femme et noire.

LIRE AUSSI : Coup d'Etat raté Gabon 2019 : 15 ans de prison pour trois militaires

Evoquant son bilan en matière de violences faites aux femmes, au lendemain du forum de l'ONU pour l'égalité femmes-hommes, revendique des « avancées » mais reconnaît que les bracelets anti-rapprochements, mis en place depuis septembre 2020 contre les conjoints violents, sont encore trop peu utilisés.

« C'est en train de monter progressivement, même si 145 bracelets posés, c'est trop peu », dit-il.

Il exprime par ailleurs son opposition à un délai allant jusqu'à 16 semaines pour l'avortement, le jugeant en ce cas « traumatisant ».

LIRE AUSSI : Kylian Mbappé ne veut plus prolonger au PSG

« Je n'y suis pas favorable. Chaque année, 4. 000  à 5. 000 femmes vont à l'étranger pour pouvoir le faire, mais c'est avant tout le signe d'un échec de notre prise en charge », selon lui.

Il se dit une nouvelle fois hostile, comme son ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, au crop top à l'école. « À l'école, je suis plutôt +tenue décente exigée+, aussi bien pour les filles que pour les garçons. Tout ce qui vous renvoie à une identité, une volonté de choquer ou d'exister n'a pas sa place à l'école. On peut tenir compte de la part de fantaisie d'un ado et tenir bon sur certains principes. »

LIRE AUSSI : Laurent Gbagbo attendu à Kinshasa ce vendredi

Il annonce enfin une meilleure prise en charge de l'endométriose, maladie chronique liée aux règles qui atteint une femme sur dix, avec des mesures à la rentrée.

Written by Hind Talha

Coup d’Etat raté Gabon 2019 : 15 ans de prison pour trois militaires

Attaque au Mali

Attaque au Mali : un membre de la MINUSMA tué au Nord