« Un gendarme tué, 98 arrêtés. Un jeune homme décapité, 00 arrestation » : « la paix peut-elle se reposer sur de telles injustices ? »

Steve Biko dénonce l’injustice des autorités dans la recherche des coupables des violences électorales en Côte d’Ivoire.

?Un gendarme est enlevé à un barrage de civils et son corps est retrouvé quelques jours plus tard grâce à une enquête de police qui procédera selon son communiqué à l’arrestation de 98 personnes et la saisie de 44 téléphones portables. La justice promet de faire toute la lumière sur l’affaire et de punir les responsables.

? Un jeune homme, père d’un petit garçon est décapité et sa tête devient un ballon de football pour ses assassins. Ces derniers sont clairement identifiables dans la vidéo qu’ils ont eux-mêmes mise en ligne. Aucune enquête de police n’est ouverte. Zéro arrestation. Aucun communiqué du procureur de la République. Le jeune à été enterré dans l’indifférence totale.

? Hier, a aussi été enterré un jeune manifestant de l’opposition tué par balle à bout portant par des individus clairement identifiés à Bonoua. Aucune enquête, aucun communiqué. Silence assourdissant.
Voici ce que nous stigmatisons lorsque nous parlons de la construction de l’état de droit.

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C’est d’ailleurs pourquoi les prétendus discours de neutralité ou de paix sans indexer les responsabilités m’horripilent. Est ce qu’on a besoin de choisir un camp pour dénoncer ce deux poids, deux mesures ? En quoi est-ce prendre partie pour l’opposition si on demande que justice soit rendue à toutes les victimes ?

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La paix peut-elle se reposer sur de telles injustices ? Quelle nation espérons nous construire ? Les vies humaines ne se valent-elles pas ? Peut-on rester indifférent face à tous ces actes ? Voilà la vraie problématique à laquelle doit répondre toute personne qui prend la parole dans l’espace public.

Il ne s’agit pas d’être de l’opposition ou du pouvoir. Il s’agit de dénoncer les injustices d’où qu’elles viennent et peu importe la victime. Sinon, on ouvre un cycle de vengeance dont on ignore l’ultime aboutissement.

Written by Steve Beko

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