Faut-il maintenir la CAN Ivoirienne au mois de juin et juillet 2023 ?

CAN 2023. La saison des pluies bat son plein en ce moment en Côte d’Ivoire et les dégâts sont incalculables. Chaque année à la même période le constat est identique et tous semblent impuissant !

Vu le désastre actuel, les interrogations sont légitimes et méritent qu’elles soient posées maintenant, au moment où nous sommes à pratiquement un an de la CAN 2023. La journée de ce Mardi 21 juin 2022 restera gravée dans la mémoire collective et dans les annales des journées sombres du pays.

Rues méconnaissables, des scènes terrifiantes, véhicules emportés, des immeubles qui s’écroulent ou s’affaissent, des habitations noyées jusqu’au plafond,  des pertes en vies humaines…Bref !  L’on se croirait dans une salle de cinéma visionnant un film d’horreur. Hélas, la belle capitale économique ivoirienne, Abidjan, croupie sous le poids des eaux. Le drame est saisissant. Malheureusement ces scènes se reproduisent chaque année à la même période, et personne n’a encore réussi à dompté ce phénomène.

Et c’est justement ces mois de juin et juillet, période de forte pluie en Côte d’Ivoire, que la Confédération Africaine de Football (CAF) a choisit pour le déroulement du tournoi majeur du continent en terre d’éburnie. C’est de la folie pourrait-on s’exclamer ! Le simple fait d’y penser après avoir vu toutes ces scènes ‘’horribles’’ de ce 21 juin 2022, on peut se dire que c’est fichu d’avance. Même le match qui devrait opposé l’Africa Sport au Stade d’Abidjan a été reporté à deux reprises du fait de la météo qui ne fait aucun cadeau. Il pleut abondamment sur la ville d’Abidjan ces dernières années, malheureusement l’eau de ruissellement n’a toujours pas trouvé de chemin fixe.

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La Côte d’Ivoire faut-il le rappeler à décaissé environ 500 milliards de nos francs pour sa CAN. On a bien peur que cet effort financier consenti par le pays pour procurer du bonheur aux amateurs de foot ne soit réduit au néant par les eaux.

Que vaut une CAN si on devrait reporter  des matchs du jour au lendemain sans savoir quand est-ce que la météo sera clémente pour qu’on y joue ?

Que vaut une CAN avec des terrains vides si les supporters ne peuvent se déplacer pour y assister parce que dame pluie aura dictée ses caprices et les routes sont impraticables ?

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Que vaut une CAN si les hôtels qui devraient accueillir les amateurs du ballon rond s’affaissent ou s’écroulent ?

Que vaut une CAN dans un pays endeuillé par dame pluie ?

Que vaudra la CAN Ivoirienne en pleine saison des pluies, se demande t-on ?

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Si l’on se pose les bonnes questions maintenant cela  pourrait éviter d’être  la risée du monde plus tard. La CAN, inutile de dire qu’elle draine du beau monde. Toutes les caméras de la planète seront là, pour éviter de se mordre la queue il faut y penser maintenant. La déplacer ou la maintenir ! Le décision finale appartient à la CAF de concert avec le pays organisateur.

Mais découragement n’est pas ivoiriens dit on ! Qui sait, les dieux du foot attraperons la pluie certainement en cette période. « Rien n’est impossible aux yeux des  ancêtres et des initiés », confie un fils d’AKRADIO ; un village bien connu  des ivoiriens et qui a une histoire avec le ballon rond.

Written by Dofra Sekongo

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