Blanchiment des capitaux : Agrac, la justice ivoirienne met aux enchères les biens saisis aux criminels

Trafic de voitures vers l'Afrique
Trafic de voitures vers l'Afrique © Crédit Photo DR

L’Agrac a organisé, le 29 juin 2024, à l’École nationale de gendarmerie à Cocody, une vente aux enchères publiques de biens saisis aux criminels.

Plus de 11 000 pièces détachées, 22 voitures et 5433 téléphones portables ont été mis en vente lors de cette opération.

Cette initiative s’inscrit dans la mission de l’Agrac de recouvrer et de gérer les avoirs criminels, comme l’a souligné la directrice générale de l’agence, Mme Zadi Bidia Annick. Elle a rappelé que la criminalité économique et financière est en augmentation constante, fragilisant ainsi les politiques publiques. L’objectif de l’Agrac est donc de frapper les criminels là où ça fait mal : leur portefeuille. « Nul ne doit tirer profit de son crime ou de son délit. Aujourd’hui, la peine de confiscation et de saisie est devenue une peine complémentaire », a-t-elle déclaré.

Des biens saisis pour dissuader la criminalité

Mme Zadi Bidia Annick a précisé que les biens gérés par l’agence lui sont confiés par les juridictions, après émission d’ordonnances de saisie ou de confiscation. La vente aux enchères vise à écouler certains biens, notamment les véhicules, qui se déprécient avec le temps. Cette vente se fait avec l’autorisation de la juridiction saisissante et lorsqu’il est avéré que les biens ne sont plus nécessaires à la manifestation de la vérité. Les revenus générés par la vente sont reversés à l’État.

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L’Agrac a déjà organisé deux autres ventes aux enchères en juillet 2023, portant sur un navire et 57 véhicules. La directrice générale de l’agence a également indiqué que de nombreux biens ont été saisis à l’intérieur du pays. Tous les biens saisis sont évalués à leur juste valeur avant d’être mis en vente.

La création de l’Agrac s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Les instruments internationaux, notamment la recommandation 4, prescrivent aux États de mettre en place des mécanismes pour gérer les biens gelés ou saisis et, si nécessaire, en disposer.

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Written by Colombe Blanche

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