Un atelier de restitution du diagnostic provisoire de l’étude de profilage des quartiers précaires d’Abidjan s’est ouvert ce mardi 14 mai 2024.
Dans le cadre de la mise en place d’une politique nationale de restructuration des quartiers précaires, un atelier de restitution du diagnostic provisoire de l’étude de profilage des quartiers précaires d’Abidjan s’est ouvert ce mardi 14 mai 2024, au Centre de production du système intégré de gestion du foncier urbain (Sigfu), à Abidjan-Plateau.
Cette rencontre qui prendra fin le jeudi 16 mai 2024, vise à permettre aux participants de s’accorder sur une définition consensuelle de la notion de quartier ; de faire un inventaire de l’ensemble des quartiers précaires d’Abidjan ; de catégoriser ces quartiers ; de réaliser un profil socio-économique des ménages dans lesdits quartiers.
Il s’agit également de proposer des mesures appropriées pour la prise en charge in situ ou hors site en fonction de la catégorie de quartiers, assorties d’un calendrier et les modalités de mise en œuvre des mesures proposées, mais aussi de choisir trois quartiers pour une opération pilote.
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Le directeur en charge de l’adressage, de la rénovation et de la restructuration urbaine, Alphonse N’Guessan, qui représentait le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Nabagné Kone , a indiqué qu’en Côte d’Ivoire, la problématique des quartiers précaires est une préoccupation des différents gouvernements qui se sont succédé.
« Pour arrêter une politique pour la gestion des quartiers précaires, il est nécessaire que nous ayons un profilage exact pour les décisions à prendre », dit-il.
Selon lui, depuis 2010, il y a eu énormément d’investissements réalisés par l’Etat de Côte d’Ivoire sur le territoire d’Abidjan. « La plupart de ces quartiers sont situés sur les emprises de tous ces infrastructures qui ont été réalisées. Ces infrastructures sont là, les quartiers ont disparu mais les populations sont certainement quelque part », a expliqué Alphonse N’Guessan, soulignant qu’avec l’appui de la Banque mondiale, ces quartiers sont en train d’être identifiés.
A l’en croire, il s’agit de prendre des mesures d’accompagnement durables. « Il s’agit de faire un inventaire exhaustif de ces quartiers avant de prendre les mesures appropriées », indique-t-il.
Mais avant, le représentant du ministre Bruno Koné a rappelé qu’en 1992, selon une étude du Bnetd, Abidjan comptait 72 quartiers précaires dans lesquels vivaient 300 mille personnes.
« Selon une étude réalisée en 2014 par le Pnud, la seule ville d’Abidjan renferme 135 établissements humains informels avec plus d’un million d’habitants établis sur une superficie cumulée de plus de 5000 hectares », a poursuivi M. N’Guessan. Avant d’inviter les participants à bien travailler pour permettre au gouvernement d’adresser la question des quartiers précaires et de prendre les mesures appropriées.
La représentante des communes, Mme Odette N’zi, a souligné que dans les quartiers précaires, les conditions de vie sont très mauvaises et ont pour corollaires l’état sanitaire désastreux, les conditions hygiéniques lamentables, la pauvreté.
« Malgré toutes les mesures prises par le gouvernement, la situation de nos populations vivant dans les quartiers précaires devient de plus en plus préoccupante », a-t-elle déploré.
C’est pourquoi elle salue l’avènement de cette étude qui certainement permettra de voir en profondeur, quelles solutions durables apporter pour que les populations puissent vivre dans des conditions minimales de sécurité, sanitaire et sociale.
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