En Côte d’Ivoire, les travailleurs (euses) domestiques ont commémoré la journée du « travail domestique » qui leur est dédiée chaque 16 juin.
Plus d’une centaine de femmes et d’hommes (travailleurs (euses) domestiques et de l’économie informelle) venus des communes de : Yopougon, Koumassi, Adjamé, Anyama, Marcory, Port-Bouet, Abobo, Cocody etc. pour commémorer cette journée qui leur est dédiée chaque 16 juin.
La Confédération Ivoirienne des Syndicats Libres CISL-DIGNITÉ à travers son syndicat de base des travailleurs domestiques et de l’économie informelle ( SYTDTEI) avec l’appui technique et financier de la Confédération des Syndicats Chrétiens de Belgique (ACV-CSC International) ont tenus a marqué cette journée en Côte d’Ivoire.
L’objectif de cette rencontre qui s’est tenue à Yopougon visait à « examiner les défis auxquels sont confrontés les travailleuses et travailleurs domestiques et proposer des solutions », a affirmé la camarade Douai Marcelline, première responsable du syndicat des travailleurs (euses) domestiques.
En Côte d’Ivoire, la situation des travailleurs domestiques et de l’économie informelle reste préoccupante.
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En 2022, le pays enregistrait plus de deux millions de travailleurs domestiques dont seulement 3 683 étaient déclarées, selon l’organisme du travail.
Ces chiffres montrent l’urgence de se pencher sur la question du travail domestique ‘’décent’’ en Côte d’Ivoire.
Au niveau mondial, L’Organisation International du Travail (OIT) estime que « le travail domestique est composé à 80% de femmes. Et dans ce secteur, le mépris de classe se lie aux préjugés sexistes et racistes. La charge domestique d’un foyer, l’aide à la personne, la garde d’enfants, sont associées à une vertu naturelle féminine et non à un savoir-faire professionnel, contribuant ainsi à dévaloriser les conditions salariales », déplore l’organisme International.
La commémoration de cette journée est aussi l’occasion pour les organisations de défenses des droits des travailleurs de poser leurs préoccupations et plaidoyers à l’endroit des décideurs.
C’est dans cette optique que le syndicat des travailleurs et travailleuses domestiques par la voix de la camarade Douai Marcelline a appelé urgemment l’État de Côte d’Ivoire « à la ratification de la convention 189 de l’OIT relative aux travailleurs domestiques et à l’impulsion d’une réelle politique de prévention de la santé au travail pour l’ensemble de ces travailleurs et travailleuses », a-t-elle plaidée.
Rappelons que la convention 189 votée par l’Organisation Internationale du Travail en 2011 n’a toujours pas été ratifiée par la Côte d’Ivoire. Cette convention promeut le travail décent pour les acteurs de ce secteur.
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