Grève. Les dockers de Côte d’Ivoire sont montés au créneau pour dénoncer la ponction de l’Impôt général sur les revenus (IGR) et de la contribution nationale sur leurs salaires par le Syndicat des entrepreneurs de manutention des ports d’Abidjan et de San Pedro (SEMPA).
Lors d’une conférence de presse tenue samedi 22 juin 2024, à Abidjan, les porte-paroles de cinq organisations syndicales, dont la Fédération nationale des dockers de Côte d’Ivoire (FENADCI) et la Fédération des syndicats dockers pour le renouveau (FSDR), ont fustigé cette mesure qui, selon eux, réduit leurs salaires de 16 à 24%.
Ils affirment que de tout temps, les dockers n’ont été assujettis qu’à l’Impôt sur les traitements et salaires (ITS) représentant 1,2% de leurs revenus. L’application de cette nouvelle disposition, effective depuis ce mois de juin, plonge les dockers dans une situation de détresse financière, expliquent-ils.
« La réforme ne vient pas leur (docker) apporter le sourire promis mais plutôt la désolation. Cette situation a des répercussions graves. Mieux, si les choses en restent là, les dockers seront en situation de détresse inimaginable », ont-ils martelé dans une déclaration lue par Carlos Kobena, porte-parole de la FSDR.
La rédaction vous conseille
- Grève des Dockers : un proche de Gbagbo parle à Ouattara
- Grève: les dockers menacent de paralyser les ports de San Pedro et Abidjan dès vendredi
- Port d’Abidjan : fin d’une grève de dockers
- Port autonome de San-Pedro : une journée d’arrêt de travail des dockers
- Côte d’Ivoire: une grève des dockers paralyse le port d’Abidjan ce 17
Face à cette situation, les responsables des organisations syndicales des dockers exigent l’application « intégrale » du décret du 30 janvier 2019, censé améliorer leurs conditions de vie et de travail. Ce décret prévoit notamment un fonds de solidarité, un élargissement du champ d’action des dockers et la mise en place d’une commission pour discuter des problèmes de la corporation.
« Ayant le dos au mur, nous serons obligés de faire ce que la loi nous autorise de faire. Mais en attendant, il faut revenir à la table de discussion », a déclaré Moussa Traoré, porte-parole de la FENADCI, appelant à un dialogue constructif avec le SEMPA pour trouver une solution à la crise.
Le SEMPA a entamé la mise en application de l’ordonnance controversée depuis le 24 janvier 2024. La grogne des dockers risque de paralyser les activités portuaires si aucune solution n’est trouvée rapidement.
Les derniers articles sur YECLO
- Meeting triomphal de Tidjane Thiam à Soubré : le Président PDCI enflamme la ville et sonne la mobilisation pour 2025
- Tidjane Thiam : le meeting de Soubré sonne l’heure du changement
- Meeting : le PDCI affiche sa force à Soubré avant 2025
- Abengourou : un serpent sème la panique à la mairie !
- Touré Dersion : Une candidate déterminée pour la couronne de Miss Côte d’Ivoire 2024