Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du PPA-CI, a présidé le 20 juin 2024, 27ème numéro de la Tribune de son parti sur le discours du président Ouattara.
𝗣𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀 𝗹𝗶𝗺𝗶𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 𝗱𝘂 𝗣𝗿𝗼𝗳𝗲𝘀𝘀𝗲𝘂𝗿 𝗦𝗲́𝗯𝗮𝘀𝘁𝗶𝗲𝗻 𝗗𝗔𝗡𝗢 𝗗𝗷𝗲́𝗱𝗷𝗲́, 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗘𝘅𝗲́𝗰𝘂𝘁𝗶𝗳 𝗱𝘂 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜
– Chers camarades membres de la Direction et des organes du Parti ;
– Honorables Députés, membres du Groupe Parlementaire PPA-CI, à l'Assemblée nationale ;
– Chers élus régionaux et communaux ;
– Mesdames et messieurs les journalistes, femmes et hommes des médias,
– Camarades militants et sympathisants, qui nous suivez par divers canaux de communication ;
– Chers amis journalistes, hommes et femmes de médias.
Merci pour votre présence à ce 27ème numéro de la Tribune du PPA-CI, que j'ai l'honneur d'animer.
Je voudrais au nom de son Excellence le Président Laurent GBAGBO et de l'ensemble de la Direction du PPA-CI, exprimer notre profonde compassion, aux familles des victimes des inondations dévastatrices qui ont frappé notre pays ces derniers jours. Je tiens également à saluer le courage des communautés affectées par cette catastrophe.
Ce numéro de la tribune intervient dans un contexte de grande incertitude et d'angoisse quotidienne, dans une atmosphère tout aussi délétère, occasionnée par la gouvernance hasardeuse de nos dirigeants actuels.
Notre intervention de ce jour portera sur deux points essentiellement :
𝗜. 𝗟'𝗮𝗰𝘁𝘂𝗮𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲
𝗜𝗜. 𝗟𝗲𝘀 𝗺𝗶𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗱𝗲 𝘁𝗲𝗿𝗿𝗮𝗶𝗻 𝗱𝗲 𝗹'𝗼𝗽𝗲́𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗖𝗔𝗣 𝟮𝟬𝟮𝟱
Mes chers amis,
vous n'êtes pas sans savoir que le gouvernement a récemment modifié l'article 185 du Code pénal, cela a suscité de vives inquiétudes et des critiques de la part des députés du PPA-CI et du PDCI-RDA.
Nous considérons que cette disposition a pour objectif de museler l'opposition et de réduire au silence toutes les voix discordantes au régime actuel. C'est une grave atteinte aux libertés fondamentales, qui sont garanties par notre Constitution.
La lettre et l'esprit de cet alinéa entravent la liberté d'expression, et le droit de manifester, parce que sa formulation vague a été faite pour dissuader les Ivoiriens, les syndicats, les ONG, les Associations, les leaders d'opinion, et les guides religieux- d'exercer leurs droits de manifester pacifiquement. C'est une loi qui a été prise pour intimider l'opposition dans sa globalité, et le PPA-CI particulièrement.
Et comme un crime n'est jamais parfait cette intention a été dévoilée, en direct, à la télévision par Maitre Aboulaye Ben Méité par ailleurs avocat du RDR et de l'Etat de Côte d'Ivoire, Président de la Commission des 3 affaires générales et institutionnelles (CAGI) de l'Assemblée Nationale qui soutient sans ambages que « les partisans de Monsieur Laurent GBAGBO, s'ils venaient à manifester pour soutenir Monsieur Laurent GBAGBO parce qu'il n'est pas inscrit sur la liste électorale, tomberaient directement sous le coup de cette loi ».
Nous ne cesserons de dénoncer ces injustices et de nous battre pour le respect des droits et des libertés de tous les Ivoiriens.
Pour rappel : En 1992, le Premier ministre Alassane OUATTARA a fait voter en catimini la loi anti-casseur qui a servi à faire arrêter le camarade Laurent Gbagbo et ses camarades. Des années plus tard, cette même loi a été utilisée pour emprisonner les dirigeants du RDR, dont Henriette Dagri Diabaté et feu Ahmadou Gon. Ce rappel souligne que toute loi qui cible une personne ou un groupe n'est jamais véritablement juste.
𝗟𝗲 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗶𝗻𝘂𝗲𝗿𝗮 𝗮̀ 𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲𝗿 𝗹𝗮 𝘃𝗼𝗶𝘅 𝗱𝗲 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗜𝘃𝗼𝗶𝗿𝗶𝗲𝗻𝘀 𝗾𝘂𝗶 𝗮𝘀𝗽𝗶𝗿𝗲𝗻𝘁 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗽𝗮𝗶𝘅, 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗱𝗲́𝗺𝗼𝗰𝗿𝗮𝘁𝗶𝗲, 𝗲𝘁 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝘃𝗿𝗮𝗶𝗲 𝗿𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗰𝗶𝗹𝗶𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲.
Mes chers amis,
Je ne peux manquer d'évoquer le message à la Nation, prononcé par le Chef de l'État devant le Congrès le Mardi 18 juin 2024.
A vrai dire, nous sommes restés profondément sceptiques en ce qui concerne la réalité du bilan brandi devant les caméras du monde entier ; et nous doutons 4 raisonnablement de la portée des mesures proposées aux Ivoiriens par ce régime.
Dans la forme, ce discours a manqué de solennité, le Chef de l'Etat l'a confondu avec le populisme. Dans le fond, cette litanie de satisfécits s'apparente à un discours de Conseil des ministres à la veille des vacances gouvernementales ou à la veille d'un remaniement ; pour féliciter ou rassurer ceux qui seront maintenus dans l'équipe.
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Il n'était pas nécessaire de convoquer une assemblée aussi couteuse, pour nous dire que tout va bien dans le meilleur des mondes, ou circulez, il n'y a rien à voir.
Derrière les belles paroles, nous ne voyons pas de réponses concrètes aux véritables préoccupations des Ivoiriens. Devant les interrogations des ivoiriens, le Chef de l'Etat s'est contenté de faire de l'ironie sur les attentes et les souffrances du peuple, en encensant ses ministres.
Pour un discours sur l'état de la Nation, le Chef de l'État a choisi d'ignorer les vrais problèmes : la réconciliation nationale et la cohésion sociale ; la cherté de la vie et la baisse constante du pouvoir d'achat, l'augmentation du coût de l'électricité, les causes non naturelles des inondations, et les effondrements d'immeubles, l'endettement excessif qui suscite une inquiétude légitime quant au remboursement à venir.
Les déguerpissements, en particulier celui de l'Abattoir de Port Bouët. Ce que nous dénonçons, c'est la méthode inhumaine qui a dégénéré en affrontement violent avec la Police. Des populations déjà vulnérables ont été jetés à la 5 rue, et certaines ont dû regagner dare-dare leur pays d'origine ; ce qui est en déphasage avec les valeurs d'hospitalité de notre pays.
A certains moments de son discours, en voulant justifier que la CMU fonctionne bien, en voulant démontrer que les populations bénéficient des mesures mises en place par sa gouvernance, et qu'il n'y a plus rien à proposer aux Ivoiriens ; le Chef de l'Etat nous a donné l'impression de vouloir répondre aux 10 piliers de la future gouvernance du Président Laurent GBAGBO.
Le ton et le contenu de ce discours ne répond pas aux préoccupations locales. Le Chef de l'État a tout simplement ignoré la souffrance des ivoiriens. C'est un manque d'empathie. Il nous a donné l'impression de ne s'adresser qu'à son clan.
𝗟𝗲 𝗰𝗵𝗲𝗳 𝗱𝗲 𝗹'𝗘𝘁𝗮𝘁 𝗱𝗼𝗶𝘁 𝘀𝗲 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗻𝗻𝗲𝗰𝘁𝗲𝗿 𝗮𝘂𝘅 𝗿𝗲́𝗮𝗹𝗶𝘁𝗲́𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗼𝗽𝘂𝗹𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗶𝘃𝗼𝗶𝗿𝗶𝗲𝗻𝗻𝗲𝘀.
Avec le Président Laurent GBAGBO, nous voulons construire une alternative crédible. C'est pourquoi, après son investiture en qualité de candidat du PPA-CI à l'élection présidentielle de 2025, nous avons lancé l'opération CAP 2025 pour concentrer tous nos efforts sur la préparation des élections de 2025 à commencer par l'élection présidentielle. La première étape de l'opération « CAP 2025 » a porté sur les tournées de mobilisation et de sensibilisation qui ont débuté depuis le 8 juin 2024. Cette opération a pour objectif d'informer, de mobiliser, et de sensibiliser nos militants et sympathisants et toute la population à travers tout le pays. En second lieu, l'opération CAP 2025 avait aussi pour objectif d'aller à la rencontre des populations, de prendre en compte leurs 6 préoccupations, et de leur faire connaitre notre projet politique, pour une Côte d'Ivoire plus juste, plus solidaire, et plus prospère.
A ce jour, il convient de partager avec vous le point de situation de cette opération qui s'établit en deux principaux points :
𝗔- 𝗗𝗲́𝗽𝗹𝗼𝗶𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗺𝗶𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻𝘀 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝘁𝗲𝗿𝗿𝗮𝗶𝗻
𝗕- 𝗜𝗺𝗽𝗮𝗰𝘁 𝗲𝘁 𝗿𝗲́𝗰𝗲𝗽𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗽𝗮𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗽𝗼𝗽𝘂𝗹𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀
Mais avant nous voulons remercier très sincèrement tous les camarades qui ont pris part à cette activités malgré les difficultés de toutes de sortes.
𝗔. 𝗗𝗲́𝗽𝗹𝗼𝗶𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗺𝗶𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻𝘀 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝘁𝗲𝗿𝗿𝗮𝗶𝗻
Au total 36 délégations composées de membres de la direction, des organes du Parti, des structures spécialisées et des structures d'activités se sont effectivement déployées dans les différents districts et régions de la Côte d'Ivoire à la rencontre des militants et des sympathisants du PPA-CI ; des populations dans le pays profond, et dans la capitale.
En marge des missions sur le terrain, un Comité de suivi et d'accompagnement a été mis en place, pour suivre la progression des délégations ; une ligne téléphonique d'urgence a été mise en place par la Direction du Parti, pour répondre aux éventuelles questions des émissaires du Président Laurent GBAGBO.
Le Comité de suivi s'active à dresser l'état des lieux des Fédérations pour mieux évaluer la consolidation de l'implantation du Parti.
𝗕. 𝗜𝗺𝗽𝗮𝗰𝘁 𝗲𝘁 𝗿𝗲́𝗰𝗲𝗽𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗽𝗮𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗽𝗼𝗽𝘂𝗹𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀
La première phase de l'Opération CAP 2025 a rencontré l'adhésion des populations ivoiriennes sur l'ensemble du territoire. Celles-ci sont sorties massivement à la rencontre de nos délégations, comme l'attestent toutes les images qui nous sont parvenues.
Les missions ont été l'occasion pour consolider l'implantation du PPA-CI sur l'ensemble du territoire national, et de mettre en ordre de bataille nos militants et sympathisant, pour gagner les élections de 2025 dans la vérité des urnes.
Les populations Ivoiriennes ont accueilli avec ferveur notre message.
Pour conclure, le point de situation de l'Opération CAP 2025 est satisfaisant, parce qu'elle nous a permis de déployer en peu de temps sur le terrain avec 36 délégations, et nous avons constaté que les populations sont réceptives à notre message.
Nous devons redoubler d'ardeur pour que les militantes et les militants, les sympathisantes et les sympathisants, les nouveaux majeurs, et l'ensemble des populations ivoiriennes, se mobilisent pour la reconquête du pouvoir d'état.
Parce que Laurent GBAGBO, est un homme d'expérience ; parce que Laurent GBAGBO va fixer les clous, pour lutter contre la paupérisation de la Côte d'Ivoire, pour mettre en place une vraie politique de création d'emplois pour les jeunes ;
Parce que Laurent GBAGBO va mettre tous les Ivoiriens ensemble, sans vengeance, ni discrimination ; 8 pour que Laurent GBAGBO ramène la paix à nos frontières ;
L'opération CAP 2025 doit maintenir le cap sur 2025.
Vive le PPA-CI !
Que Dieu bénisse le Président Laurent GBAGBO !
Que Dieu bénisse la Côte d'Ivoire !
Je vous remercie.
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